L'observation au service de notre qualité de vie. Pourquoi et comment ?

Le premier pilier et point de départ de la Relaxe Attitude est l'auto-observation.       

 

Nous développons toutes et tous la capacité d’observer dans une plus ou moindre mesure les phénomènes extérieurs.  C’est ainsi que nous distinguons des formes, des couleurs, des odeurs, des sons, des goûts, etc.

 

Nous ne sommes toutefois pas encouragés et encore moins entraînés à observer les phénomènes intérieurs qui nous traversent, pas plus que nous sommes initiés à les accompagner avec bienveillance vers leur inévitable sortie.  

 

 

 

 

Lors de chaque situation, événement, banal ou sortant de l’ordinaire, impliquant ou non des tiers, nous sommes traversé(e)s par :

·       des pensées

·       des émotions

·       des sensations corporelles

 

Un lien étroit les unit et pose le socle de nos réactions.  Lorsque nous n’en avons pas conscience, nos réactions se produisent en mode automatique  et peuvent être inadéquates jusqu'à s’avérer regrettables pour soi et/ou pour les autres.

 

Prenons quelques exemples concrets :

 

Vous avez rendez-vous avec un employeur potentiel.   En partant d’une pensée confiante et positive : « je me sens en adéquation avec le poste proposé, j’ai confiance en mes compétence et l’expérience acquise », il est fort probable que votre corps reste détendu avant, pendant et après l’entretien d’embauche et que vous ressentiez des émotions agréables comme la joie, qui à son tour imprimera une réaction physique comme le sourire et la détente accentuée du corps.     Imaginons par contre que vos pensées s’articulent comme suit : « Ai-je des compétences suffisantes ? Vais-je répondre adéquatement aux questions ? Quid si je ne peux répondre ?  Et si je n’ai pas cet emploi, comment vais-je m’en sortir financièrement ? », il est fort probable que votre corps se tende et que vous ressentiez des crispations dans la nuque, les épaules peut-être dans le bas du ventre, que votre gorge se serre etc…, quantité de signes physiologiques manifestant des émotions désagréables comme la peur.   Immanquablement, ces signes seront perçus par la personne qui vous reçoit et pourront potentiellement vous desservir.

 

Vous attendiez un événement avec allégresse et cet événement est annulé.    Peuvent surgir des émotions comme la déception, la tristesse, l’impuissance, peut-être la colère à l’encontre de la personne ou de la vie; des pensées comme « on ne m’y aura plus, c’est se moquer de moi » ou « comment ose-t-il/elle ? » « la vie est pourrie, il ne m’arrive que des trucs négatifs, je suis maudit(e) » etc.    et enfin des sensations physiques comme le corps tendu, la mâchoire contractée, le rythme cardiaque plus élevé, des larmes qui coulent.     Si les émotions bien légitimes s'accompagnent de pensées comme « ce n’est que partie remise », « sa décision n’est pas contre moi », « ça tombe bien car malgré mon envie irrésistible, ma forme n’est pas au top » etc…, le corps, après une légère tension  se détendra rapidement et les activités du jour continueront sans ruminations.   

 

Vivant relativement isolé(e), vous vous sentez régulièrement seul(e).   Vos émotions sont de l'ordre de la tristesse jusqu'au désespoir.    Vos pensées tournent en boucle : "j'ai raté ma vie", "personne ne m'aime", "la vie est moche", "j'ai envie d'en finir", "quand cela va-t-il s'arrêter" etc.    Votre corps est crispé, peut-être la gorge est-elle nouée et des crampes vous tordent le ventre, peut-être coulent des larmes, au compte-gouttes ou en torrents.     Si lors des sensations physiques et émotionnelles qui accompagnent le sentiment de solitude, des pensées s'invitent comme "j'ai envie de rencontrer des gens", "je ne veux plus rester si souvent seul(e)", "je vais appeler un(e) ami(e) pour en parler", "cela fait trop longtemps que ça dure, je vais demander de l'aide" etc. , il y a de fortes probabilités que le calme reviendra à l'intérieur et que vous poserez des actions concrètes pour à nouveau vous sentir connectée avec autrui. 

 

Les histoires que nous nous racontons à propos de tout sont donc autant de sources de bien-être que de souffrance, selon l’orientation de la pensée.    Vous remarquerez que très souvent, ces histoires produites par notre mental se déroulent dans un passé (révolu) et sont de l’ordre du ressassement ou dans un futur (inconnu) et sont de l’ordre de la crainte.   L’art consiste à repérer que nous sommes entraînés hors du moment présent et décider d'y revenir. 

Que faire alors au moment où nous prenons conscience

que nos histoires nous emmènent dans un autre temps

et nous chahutent mentalement, physiquement et émotionnellement ?

 

Nous inviter avec bienveillance à revenir au présent, le seul instant que nous pouvons vivre pleinement.   

 

La force des pensées, des émotions et des sensations physiques peut vouloir prendre le dessus, en se réinvitant lors de tentatives d'ancrage dans le moment présent.   Le remède alors est de prendre une pause respiratoire salutaire de minimum trois minutes tout en douceur, l'attention entièrement portée sur le mouvement de la respiration, éventullement accompagnée de courtes phrases inspirantes comme : "j'inspire la paix, j'expire la peur", "j'inspire la confiance, j'expire l'incertitude", "j'inspire la force, j'expire la douleur", etc.

 

"Mais je n'ai pas le temps, je cours sans cesse" diront certain.e.s.   Ces personnes à l'emploi du temps particulièrement chargé, je les invite à intégrer les trois minutes de pause respiratoire pendant leurs visites quotidiennes au petit coin.  Le feed-back de celles et ceux qui s'y sont essayés est unanime : cette pause est réellement salutaire.

 

 

En résumé : je m'exerce à constater dans l'instant présent l'état de mes pensées émotions et sensations physiques, les nomme et les accueille.  Je respire en concentrant toute mon attention sur le mouvement de la respiration, sans forcer, sans attentes.   Eventuellement, je m'aide de quelques phrases à l'inspiration et à l'expiration.  Je cultive l'ÊTRE et la PRESENCE A MOI.

 

Je pose le souhait que la lecture de cet article et la connexion avec le vécu personnel qu'elle vous aura peut-être inspirée vous permettent de pressentir, vérifier et intégrer qu'à terme, la pratique de l'auto-obeservation impactera positivement la qualité de votre vie, vous faisant passer de l'état de plus ou moins "zombie automatisé" à celui de plus en plus "vivant conscient".

 

Belle pratique !

 

 

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